Voyage en Terre Sainte 2011 : mémo

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Souvenez-vous du Voyage en Terre Sainte du 23 février au 2 mars 2011 !

Voyage en Terre Sainte du 23 février au 2 mars 2011

 

« Quitte ton pays pour le pays que je t’indiquerai… Je te bénirai. »

 

Cet appel de Dieu à Abraham, c’est ce que nous avons entendu et qui nous a incités à partir en Terre Sainte, lieu de l’alliance première de Dieu avec l’homme. 
C’est donc joyeusement que nous accompagnons et entourons notre Père Michel Varachaud et rejoignons le pèlerinage diocésain organisé par le Père Laurent Dubosq et Paul Marimoutou.

Nous avons aussi la joie d’avoir avec nous le jeune Père Joseph Batware, de Langon.

 

Nous débarquons sur cette terre d’Israël, à Tel Aviv et sommes accueillis par notre guide Sylvia, juive libérale, qui nous accompagnera tout au long de ce pèlerinage. Nous apprécierons ses qualités d’ouverture, de culture et de gentillesse. 

 

C’est un temps de désert, de silence, de recueillement, d’intériorité qui marque le début de notre marche : 
« Seigneur, nous venons nous mettre à ton écoute, marcher sur tes pas. »

Quelle messe ! Célébrée au cœur du désert, sur cet autel bâti avec « nos pierres », elle nous permet de confier au Seigneur l’essentiel de nos vies : nos familles, nos joies, nos peines, nos manquements, nos intentions, nos projets, tous ceux que nous portons dans nos prières. Ce désert du Neguev forme la moitié du pays. Nous pensons au peuple hébreux, libéré de l’esclavage par Moïse, resté dans ce désert 40 ans ; lieu du combat spirituel, temps de cheminement pour arriver à la Terre Promise. Le grand projet du peuple israélien est de faire fleurir ce désert.
« Seigneur, tu viens en chacun de nous faire fleurir le désert de nos cœurs. »

 

Après un temps fort dans les lieux historiques comme Massada, symbole de la résistance juive face aux romains, Qumram, où l’on a découvert des textes d’Ezéchiel vieux de plusieurs siècles, un bain dans la Mer morte,… nous voici à Nazareth et c’est par un temps d’adoration et de prière dans la basilique de l’Annonciation que nous entrons dans ce vécu de Jésus.

Ici même, Dieu tout puissant s’est fait petit enfant dans le sein de Marie. Quel mystère ! Est-ce un hasard si c’est dans ce lieu que nous rencontrons ces artisans de paix, tel le Père Emile et la sœur Joséphine, qui nous encouragent à toujours rester « branchés» sur le Bon Dieu et à convertir tous nos gestes en actes d’amour et de paix et à travailler sans cesse à la communion par le dialogue. 
 

C’est ensuite le Jourdain où nous renouvelons nos promesses de baptême,… Tabgha, lieu de la multiplication des pains… 
« Nos cinq pains et nos deux poissons, Seigneur nous te les offrons… »

Capharnaüm avec la maison de Pierre où Jésus a vécu après avoir été chassé par les gens de Nazareth, la synagogue où nous entendons l’évangile du Pain de vie :
« A qui irions nous Seigneur ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »

La traversée du lac de Tibériade évoque en nous tous la présence de Jésus dans nos vies parfois secouées par les tempêtes. Réunis sur ce bateau, nous nous sentons disciples de Jésus, joyeux, jubilant de le sentir si proche… Et lorsque nous partageons le poisson « Saint Pierre », au kibboutz Ein Guev, nous avons tous l’image de Jésus sur la plage, faisant griller pour nous ces poissons.
Mont des Béatitudes, Mont Thabor… 

 

Bethléem, lieu aux multiples facettes… Ce grand palace qui nous héberge, où nous nous perdons et nous retrouvons dans les immenses couloirs, avec de grands éclats de rire.
 

Sœur Sophie nous fait visiter l’hôpital où nous rencontrons ces enfants abandonnés, si attachants ! Nous en sommes bouleversés.
 

Une cérémonie Melkite, au cours de laquelle nous remettons toutes les intentions de ce pays meurtri. Quel accueil de cette communauté pour un café et un repas si bien préparé par la femme du prêtre ; 52 personnes à qui elle offre le meilleur des mets palestiniens. 
 

Et puis cette réflexion que nous recevons en plein cœur :
« Comment pouvez vous pensez que nous, les gens de ce pays, nous avons refusé d’accueillir les parents de Jésus, dans l’état où était Marie ? Sachez que c’est faire offense à notre souci de l’hospitalité. Si cette jeune femme a été mise à l’écart, c’est uniquement pour sa tranquillité et lui offrir un lieu chaud auprès de animaux. Il n’était pas concevable de la laisser dans la salle commune… »

Jérusalem enfin, ville de tant de passions, détruite et reconstruite quatorze fois. Et pourtant, son nom signifie, ville de la Paix…

Le mont Sion, la Dormition, l’église Sainte Anne et la maison de Joachim et Anne, Bethesda (piscine où Jésus guérit le paralytique).
Pater Noster ! Jésus nous redit cette prière qui est pour tous les hommes de toutes races. Dominus Flevit, cette basilique en forme de larme qui nous rappelle que Jésus pleure encore aujourd’hui sur Jérusalem. Ecce homo, lieu qui signifie «Voici l’homme », où eut lieu le procès de Jésus, la via dolorosa… Gethsémani, le mont des Oliviers, le Golgotha… 
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

 

Le Saint Sépulcre ! Seigneur, c’est là que tu es ressuscité ! Et c’est comme un « gâteau » partagé que nous découvrons cet endroit si précieux dans nos cœurs, chacun l’honorant à sa façon : Coptes, Melkites, Franciscains, Arméniens, Orthodoxes…
« Pends pitié de nos divisions, Seigneur ! »

 

Le Mur des lamentations ou Mur occidental ! Nous venons y rencontrer nos frères juifs, que nous voyons prier de tout leur corps, et confier nos intentions. L’esplanade du Temple avec le Dôme du Rocher ou le Mont Moriah (la coupole dorée de la grande Mosquée vue sur toutes les photos), est le lieu symbolique des trois religions monothéistes :
- Dieu y aurait commencé à créer le monde
- Endroit où Abraham devait sacrifier son fils Isaac
- Lieu d’où Mahomet est parti avec St Gabriel sur un cheval ailé. 
« Seigneur, tu entends le cri des hommes monter vers Toi . »

 

Juste un mot encore, pour dire la rencontre avec le Père Raed, dans ce petit village chrétien de Taybé, autrefois appelé Ephraïm, et sa petite communauté bien courageuse, qui témoigne de l’unité entre catholiques, orthodoxes et melkites. Ils travaillent ensemble, ont crée un hôpital, une maternité, une maison pour personnes âgées, tout cela, pour répondre aux besoins liés à la séparation créée par le « mur ». Ils sont aussi à l’origine d’une radio chrétienne de Terre sainte, réunissant la Jordanie, la Palestine et Israël. Les chants des enfants nous ont beaucoup touchés. 
« Avec force, volonté, détermination, et l’aide de Dieu, rien n’est impossible. 
« N’ayez pas peur pour nous. Nous sommes là depuis 2000 ans, successeurs des apôtres. C’est Dieu qui nous a voulus ici, sous sa croix. Je crois que chaque chrétien doit venir en pèlerinage chez nous. Voyez à Lourdes la foule qui se presse à la grotte ! Ici, il y a eu Marie bien sûr, mais toute la Sainte Famille aussi. 
Nous sommes comme des ponts entre les hommes et les religions, musulmans et juifs, Islam et Christianisme. Nous fabriquons des colombes de la paix pour toutes les églises du monde entier. 22 familles vivent de cette industrie de paix. »

« Seigneur, tu es la force de nos combats ! »

Yad Vashem, ce lieu si poignant où sont nommées chaque personne victime de la shoah. Visite émouvante durant laquelle notre guide, Sylvia, partage avec nous son histoire, et ce qui la pousse à faire ce travail de guide, en fidélité avec ses racines familiales juives, alors qu’elle est colombienne.
 

La rencontre à Abu Gosh - lieu présumé d’Emmaüs - avec frère Olivier, si joyeux et plein d’humour, et sa communauté bénédictine nous redonne l’espérance. Avec eux, nous prions les vêpres.

« Ne pas avoir peur de rencontrer les différences. Le dialogue fait tomber les murs du cœur qui peuvent être parfois plus durs que les murs de pierre. »

Déjà, nous devons rentrer, fatigués mais si heureux de ce temps partagé fraternellement.

 

Claire Sajous

2 mars 2011

Sajous Claire SLBF

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