Charte 2014 du Secteur de TRESSES

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Charte 2014 du Secteur de TRESSES : après avoir vécu les 3 fiches, proposées par le diocèse, en secteur, avec les catéchumènes, à partir de l'ELAM. Voici, les invitations perçues : le besoin d'une foi plus vive.

Charte 2014 du Secteur de TRESSES

Voici la Charte 2014 du Secteur de TRESSES, rédigée après avoir vécu les 3 fiches, proposées par le diocèse, en secteur,  avec les catéchumènes, à partir de l'ELAM.


Voici, les invitations perçues : le besoin d'une foi plus vive :
- vivre en amitié avec Jésus
- oser la simplicité entre nous et dans l'expression de notre foi.
- prendre le temps la rencontre: avec Dieu, avec l'autre
- ouvrir nos portes aux pauvres 
- s'ouvrir à l'Esprit Saint
- Revisiter la messe où s'enracine, le lien, prêtres-laïques

 

Vivre en amitié avec Jésus :
Nous nous sommes laissés visiter par ce Dieu parmi nous, Jésus présent en nous, dans le voisin, par les chants choisis, qui permettaient « de garder le message principal », des chants centrés sur Jésus pour la 1° et 2° fiche,
- Lui parler...  « marcher avec Lui... »
- Apprendre cette amitié avec Jésus dont parlent les écrits du pape.
- Je lui parle c'est quelqu'un avec qui j'ai un contact, une intimité

 

Oser la simplicité entre nous et dans l'expression de notre foi :
L'une des démarches nous y a aidés (prononcer le nom de Jésus, s'adresser à Lui, comme le fait le pape François dans une familiarité respectueuse, et non parler de Jésus Christ)

 

Prendre le temps de la rencontre :
Regarder Jésus aller à la rencontre, sa façon de sortir, de nous écouter, de prendre soin de nous....Forts de cette rencontre, à son exemple, échanger en nous écoutant, sans chercher à convaincre, mais à dire ce que nous entendions des paroles reçues, s'enrichir de nos différentes approches.
L'assistance était variée, parents d'enfants catéchisés, catéchumènes, personnes n'ayant pas d'engagements dans l'église...

 

Ouvrir nos portes aux pauvres :
Ouvrir nos portes et partager ce qui se fait  en secteur, pour nous encourager les uns et les autres, il y a des transversales à encourager.  Des lieux où certains peuvent s'investir...

 

S'ouvrir à l'Esprit Sain
Pour vivre dans la Présence de Dieu, là aussi apprendre une familiarité avec Lui.

 

Revisiter la messe : 
Prêtres et laïques,  pas de formation séparée pour mieux mettre en valeur le dialogue assemblée et prêtre, à qui nous nous adressons les uns et les autres....s'écouter...cette réflexion pourrait s'ouvrir sur le lien : prêtres et laïques dans  les ELAM, EAP et autres..comment  permettre à ceux qui animent de se mettre dans la prière ?

 

LES FICHES :

Nous avons fait le choix de vivre en secteur, avec les catéchumènes, les fiches proposées par le diocèse.  Nous avons partagé nos réactions.
Ces échanges nous ont permis de nous écoute, mais aussi d'intérioriser la richesse des fiches.

 

Nous étions
45 à la première (un lundi soir) « une Eglise en sortie »
60 à la 2° (un samedi après-midi) « Joie de l'Evangile »
30 à la 3° (un jeudi soir) « Ecouter le cri des pauvres »

 

Nous avons dû fixer la première date sans savoir quand arriveraient les fiches, nous souhaitions les proposer pendant le carême. (A l'avenir pensons aux délais de transmission aux secteurs, ça reste compliqué)
 

Nous avons proposé des démarches :

*une Église en sortie

apprendre à demander, à ce Dieu qui entend nos cris, apprendre à recevoir (une parole de la bible, et un envoi avec une parole du pape), découvrir, cultiver une amitié avec Jésus pour mieux la partager à l'extérieur. Donc nous étions invités à écrire une demande, la confier au pied de la croix à Celui qui « connait nos souffrances » (cf. Ex 3,7) et recevoir dans la prière un papier nous donnant une Parole de Dieu (verset biblique)
Notre sortie vous parait frileuse ? Qu'est ce qui est plus difficile ?
Parler avec son voisin, c'est un risque à courir pour aller vers C'était une relation plus vraie plus simple où que nous soyons...La proposition de sortie reste à construire...

*autre démarche : « la joie de l’Évangile »

la rencontre : regarder son voisin dans les yeux, prendre ce temps et lui dire : Jésus est en toi »
Ceci a troublé certains, dérouté, et puis cette joie, ça valait la peine,  nous ont confié certains.
Des réactions : Si en sortant de l'église nous avions des visages de ressuscité ! C'était le cri de Germaine
« Je me sens étrangère » dit une personne que je croise depuis des années  dans nos églises. On se sourit, un mot... et nous ne nous connaissons pas. Il  faudrait d'autres rencontres...
Nous pourrions échanger, apprendre à tisser des liens, connaître nos quotidiens.
Je voudrais que ça continue, ajoute-t-elle...
Les TOP (tables ouvertes paroissiales) la première sur notre secteur aura lieu en mai,
Le prêtre a repris cette offre dans la messe qui suivait, pour échanger la paix du Christ...vivre ce moment-là nous aiderait

* les pauvres :

Les uns et les autres ont pu témoigner de leur vécu
pour accueillir le pauvre, se laisser apprivoiser par « le pauvre » pour sortir des schémas simplistes,
pour sortir de la peur de l'autre
pour apprendre comment construire une relation,  divers groupes ont pu échanger leur vécu...
Nous avons mesuré là l'importance des transversales, en secteur  comme le fait la pastorale de la santé, au niveau du diocèse.
Ce fut aussi un temps pour  parler à ceux qui ne connaissent pas ces diverses  « pauvretés », les aider à se risquer à la rencontre, la nécessité d'être formés.

 

Merci pour les fiches : au début quand les plaquettes sont arrivées cela a paru luxueux à certains et puis par la suite cette interrogation : Est-ce que la Parole du Christ ne mérite pas cela ?
Les fiches ont été un temps d'écoute en secteur qui nous a rapprochés les uns des autres.
Une catéchumène disant combien elle s'était sentie accueillie ...
Avons-nous eu par le passé quelque chose qui accroche autant les personnes ?
Les paroles du pape, par leur simplicité, nous ont aidés à mieux entrer dans la Parole de Dieu.
Une remarque : le mot pauvre est piégé : les gens ne le supportent plus. Ils ne veulent pas être mis dans  cette catégorie. 

Pour le secteur de Tresses

l' ELAM de TRESSES
 

Témoignages :

 

1er témoignage : Elisabeth nous partage son vécu

 

Il est important pour nous tous de combattre ces formes de racisme, en allant vers l'autre en lui parlant, en le rencontrant, en se laissant apprivoiser.

Nous aussi nous étions de "sortie" lundi 17 mars à 20h30, invités par le diocèse et l'Equipe locale à l'église de Tresses pour vivre notre carême dans "la joie de l'Evangile" du pape François !

Je m'y suis rendue avec un peu d'appréhension : les petits groupes de discussion où on regarde dans le blanc des yeux des gens que l'on ne connaît pas et avec qui on doit partager sa foi, c'est pas mon truc du tout !

Mais bon, j'ai dit à Jésus "je le fais pour toi, je te fais confiance !" et une fois de plus avec le Seigneur, je n'ai pas été déçue !

Il y avait du monde et je connaissais "presque" tout le monde et puis j'ai chanté avec Annick  qui est vraiment accueillante et m'a mise en confiance. 

Dany a animé la rencontre, un micro à la main, posant des questions en toute simplicité sur une image, les textes qui avaient été lus, se baladant dans les allées, visitant les uns et les autres qui souhaitaient prendre la parole dans une ambiance gaie et dynamique, interactive d'autant plus qu'étaient présente l'équipe des catéchumènes de Claire et Janine.

En effet, plusieurs personnes de cette équipe ont témoigné de la Joie de leur nouvelle rencontre avec le Seigneur.

Ces témoignages dans le "printemps" de la foi nous redonnent, à leur façon, un certain élan...

Nous avons eu la possibilité d'écrire un message à Jésus et d'en recevoir un de sa part, une parole de "la joie de l'Evangile" du pape François à méditer, plus tard... sur notre chemin dans le Carême.

Merci Seigneur pour cette soirée de partage avec d'autres chrétiens.
Et merci Dany pour avoir si bien et si simplement animé cette rencontre.


Elisabeth

Témoignage de Marie-Pascale (à partir des notes d'Elisabeth)

Voici  le témoignage de Marie Pascale dans sa vie avec sa fille atteinte de trisomie.

Elle évoque  sa pauvreté à elle, sa  souffrance en subissant le regard des autres sur sa fille qui comprenait très bien qu’on la regardait :"la trisomie ça s'attrape, c'est contagieux?". « si on te traite de mongol répond que toi, tu es française ! »

Combien sa vie de couple et de famille a été transformée et enrichie par cette enfant "différente" qui leur a appris à faire "le détour" pour aller à l'essentiel dans la relation à l'autre. (allusion au texte de l'exode où Moïse fait un détour pour regarder le buisson ardent)

Ces jeunes sont vrais, pas de faux semblant. Ils s’entraident sans se poser de questions (il a besoin de moi, je l’aide) ils perçoivent si on les accepte ou pas. Pour eux pas de barrière sociale

Elle explique que si on se détourne, c'est par peur. Pour elle, le racisme c’est la peur de l’autre : devant le handicap, la précarité, la couleur de l’autre etc. … et  la  peur  paralyse et nous fait fuir le regard du "pauvre".

Les SDF dans la rue, auxquels elle ne sait pas comment leur parler, réagir, elle a peur de leurs réactions de ne pas savoir la bonne attitude à adopter. Etre maladroite dans l’approche, ne pas être naturelle, spontanée.

 

2° Témoignage Maison de retraite : 

Visite au château Vacquey


« Nous sommes uns, dans un lien d’amour…»
Un chant de louange, une lecture d’Evangile ou un psaume, un partage de nos intentions de prière,… voilà  le menu tout simple de nos rencontres, tous les jeudis matins dans la grande salle, au sommet du château Vacquey.

 

« Notre esprit est uni avec l’Esprit de Dieu ! »
Là, se tissent des liens entre tous, personnes âgées et accompagnants ; un petit groupe d’une dizaine de personnes.
Et ces liens de confiance, d’amitié, de compassion, d’attention mutuelle se propagent dans la maison de retraite toute entière, comme nous le partage une résidente :

 

« Nous attendons cet échange avec impatience.
Il nous unit pour le reste de la semaine. »

 

Claire, (une des visiteuses  catholiques et une protestante)

 


3° Témoignage Pour notre 3° fiche :

« Ecoute le cri des pauvres »
    

Du porche de l’église……
                                        à l‘intimité d’un foyer.


Depuis 2005, nous avons pris l’habitude de voir, chaque dimanche à la messe de 10h 45, des « mendiants » venir nous solliciter… Pas toujours les mêmes d’ailleurs, cinq familles se sont succédées et leur présence n’a pas manqué de soulever des questions :
Qui sont ces « étrangers » ? des migrants ? des  Roms qui font la une des journaux à l’époque ? des membres d’un réseau qui les exploite, pour quel trafic ?
Qu’ils aillent travailler ! disent certains paroissiens...ou qu’ils s’adressent aux services sociaux ! En tout cas, ça fait désordre.
  Nous sommes quelques-uns qui décidons de mieux connaître ces gens et de voir ce que nous pouvons faire à notre niveau.
La découverte n’est pas banale et nous la partageons avec vous :
  Nous sommes là, en 2006. C’est une jeune femme, avec un bébé dans les bras, et un petit garçon de 4 ans à ses côtés, qui tend la main…. Nous entrons dans son histoire : comment s’appellent les petits, quel est  leur âge, de quel pays sont-ils…. Un couple va plus loin dans l’échange et jusqu’à ce jour gardera un lien privilégié pour le suivi administratif avec l’aide de leur jeune fille versée dans les langues de l’Est et de plus qui connait bien le fonctionnement de l’administration française.
          Cette jeune femme et son conjoint, sont victimes de la guerre au Kosovo.
-Lui, est partiellement handicapé suite à des sévices commis par les soldats serbes :
-Misère, maisons détruites, famille dispersée, voire exterminée sous leurs yeux…exode…..
-Droit d’asile obtenu  en Italie, mais à la naissance de leur petit garçon, les services sociaux italiens veulent séparer l’enfant de ses parents !...d’où…..
-Exil vers la France où ils sont admis : lui,  comme invalide et elle, comme personne accompagnant un invalide.
-Recueillis à la gare Saint Jean, par la police, qui les loge d’abord dans un hôtel pour migrants, ils entament les démarches d’intégration.
Le CIAO les aiguille vers un  Organisme d’accueil pour étrangers, rue du Noviciat à Bordeaux
Où naît leur petite fille. C’est à ce moment-là que nous les avons rencontrés ?
LA recherche prioritaire est déjà celle de trouver un TRAVAIL. Mais cela va s’avérer très difficile.
Pour le conjoint,
Après quelques semaines, puis quelques mois de travail (quand sa santé le lui permettait) il demande une aide pour passer son permis de conduire : il possède son permis de conduire dans son pays mais le document précieusement plié dans sa poche est refusé par les services français car trop abîmé.
Après la messe, un petit papier est distribué : « pour un « rom », père de famille, qui doit passer son permis de conduire pour avoir un travail »….
Les paroissiens ont répondu selon leurs moyens et grâce à la somme réunie, il a pu  payer ses frais et obtenir son permis, code et conduite ! mais hélas on lui dit que le permis poids-lourd serait plus intéressant pour trouver du travail
Pour la jeune femme, 
-Dès  l’obtention du certificat d’autorisation de travail  (février 2008), elle se met en quête d’un emploi.
Mais, elle doit justifier de 17 h de travail  par semaine pendant 3 mois, pour pouvoir prétendre à un emploi
   à la fin de la messe, avec l’autorisation de Monsieur l’Abbé : nous lançons un appel à la communauté chrétienne, pour voir qui peut offrir une heure de ménage par semaine. 
  DIX familles répondent à l’appel et avec l’aide de l’Association des Familles Rurales « Les côteaux de Bordeaux » à Pompignac » nous mettons en œuvre notre engagement, cela pendant cinq mois. Justificatif inutile : on lui objecte alors que pour travailler elle doit savoir lire le français, et on lui propose un stage d’initiation au français, qu’elle suit assidument…
Toujours pas de travail …..
             -Un troisième enfant est né en janvier 2012.
            -Ils sont logés à Floirac dans un HLM
            -ils bénéficient de la CMU et perçoivent le RSA
- Nous continuons à employer la jeune femme 2 heures par semaine (par chèque emploi service…petite somme non déduite du RSA) pour lui permettre d’assurer une alimentation décente à sa famille.
- Les deux aînés sont bien intégrés à l’école du quartier, l’aîné va rentrer en 6ième, tous deux suivis attentivement par l’une d’entre nous sur le plan scolaire . A leur domicile.
- En retour, ils nous ont permis de découvrir qui ils sont
- Ils nous invitent chez eux
- Ils sont musulmans pratiquants, très attentifs à la misère des autres, avec tellement de simplicité que nous en sommes enrichis 
Pouvions-nous ne pas intervenir ?


Des paroissiens de Tresses et d'ailleurs

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