Les Musulmans en colère

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Mercredi 7 janvier 2015 : Monsieur Tareq Oubrou, Imam de Bordeaux, déclare : "Les Musulmans doivent manifester leur colère"

Les Musulmans en colère

 

Attentat contre Charlie Hebdo :

l'imam de Bordeaux appelle les musulmans à manifester leur colère

 

Mercredi 7 janvier 2015, Monsieur Tareq Oubrou, Imam de Bordeaux, déclare :

"Les Musulmans doivent manifester leur colère"

 

Information que nous fait passer Georges JOUSSE qui est délégué par le cardinal Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux, pour les relations avec la religion musulmane.




Les musulmans doivent "manifester leur colère" après l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo, qui est un peu "l'équivalent de ce qu'a été le 11 septembre pour l'Amérique", a déclaré mercredi le recteur de la grande mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, l'un des principaux artisans du dialogue islamo-chrétien en France.

 

Juste avant d'apprendre l'attentat, le recteur Oubrou avait pu saluer le pape François en compagnie de trois autres imams engagés dans le dialogue inter-religieux avec plusieurs responsables de l'Eglise de France.
Le pape leur avait demandé à chacun de "prier pour lui".

 

"Avec ce drame, on est presque passé à un geste de guerre", a estimé devant des journalistes Monsieur Oubrou. Il a souligné qu'il était dans le passé hostile à l'idée de manifester mais appelait cette fois "les musulmans à sortir massivement dans les rues pour dire leur dégoût".

 

Ce qui s'est passé est "l'équivalent, toutes proportions gardées, du 11 septembre pour l'Amérique, c'est un séisme monumental. Un cap a été franchi qui risque de menacer la paix civile. Il faut que les musulmans manifestent leur colère", a-t-il insisté.

 

La délégation était accompagnée  par Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry, et par le père Christophe Roucou, responsable des relations avec l'islam de l'Eglise française, avec lesquels ils travaillent depuis des années.

 

"J'invite les chrétiens à participer avec force à ces manifestations. J'ai envie de dire : assez!", a commenté Mgr Dubost, soulignant qu'il avait ressenti la même peine que les musulmans de France, quand, autrefois, "on assimilait les chrétiens à l'apartheid ou l'inquisition".

 

Il a critiqué une conception anti-religieuse de la laïcité qu'il tient en partie responsable des tensions: "il y a une ignorance crasse qui engendre paradoxalement les extrêmes. Le refus de la question religieuse conduit à la violence".

 

"La liberté d'expression est absolument nécessaire même si on n'est pas d'accord avec tout", a-t-il dit, en estimant que "le trépied de la démocratie, basé sur le vote, l'information et l'entraide sociale, doit être renforcé", notamment par les rencontres entre jeunes musulmans et chrétiens.

 

Djelloul Seddiki, directeur de l'institut Al Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, a aussi estimé que le dialogue n'aboutira pas "s'il est laissé aux seuls théologiens". "Nous ne voulons pas être les juifs de demain", a-t-il ajouté, rappelant la hantise des juifs pendant l'Occupation allemande.

 

Mohammed Moussaoui, président de l'Union des mosquées de France, a appelé les médias à la responsabilité, sinon "c'est le superficiel, la peur du musulman qui va remonter".

 

Les imams et responsables catholiques ont appelé à veiller à la formation des prêtres et des imams, pour éviter les mauvaises représentations fréquentes de la religion de l'autre.

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