Fidei Donum

FIDEI DONUM : ces prêtres venus d'ailleurs. Père Georges Vandenbeusch, prêtre « Fidei Donum ». RAJOUT À CET ARTICLE : ce 31 décembre 2013, le père Vandenbeusch, otage en Afrique, a été libéré. Béni soit le Seigneur.

RAJOUT À CET ARTICLE : ce 31 décembre 2013, le père Vandenbeusch, otage en Afrique, a été libéré. Béni soit le Seigneur.

FIDEI DONUM : ces prêtres venus d'ailleurs.

 

Tout l'été, de nombreux prêtres étrangers assurent des remplacements dans les paroisses françaises.

Le Documents Episcopat « Fidei Donum en France. Un paysage nouveau » décrypte cette réalité et appelle à une meilleure réciprocité accueillants-accueillis.


« C'est la première fois qu'un texte aussi long paraît sur ce sujet. Jusqu'à présent, il ne s'agissait que d'articles », déclare d'emblée le Père Pierre-Yves Pecqueux, directeur du Service national de la Mission universelle de l'Eglise qui comprend notamment la « Cellule Accueil » des prêtres, religieux, religieuses étrangers en service pastoral en France.

Les chiffres donnés en première partie du document justifient cette publication : à la date du 2 avril 2010, on comptait 1472 prêtres insérés dans les différents diocèses de France : 793 d'Afrique, 222 d'Asie, 37 du Moyen-Orient, 104 d'Amérique Latine et tout de même 316 d'Europe. Quant aux religieuses elles étaient 5000. Non seulement cette présence a pris de l'ampleur mais, mondialisation oblige, elle s'installe durablement dans le paysage.


A tel point que du 10 au 14 novembre 2010, une rencontre Europe-Afrique sera exclusivement consacrée à ces échanges de personnels pastoraux et que le jeudi 9 décembre 2010, une rencontre des vicaires généraux abordera également cette question. « Ce qui apparaît clairement, commente le Père Pecqueux, c'est que nous passons d'une pratique du cas par cas à une pratique Fidei Donum dans un véritable échange du type « donner-recevoir ». Nous avons des expériences à nous partager. Ces personnes ont certes une vie d'Eglise à nous apporter mais nous également. Notre accueil respectueux doit leur permettre d'entrer dans la compréhension de notre société, de notre culture, de notre laïcité, de notre rapport au sacré, de notre Eglise où les laïcs ont des responsabilités, etc. Toutes ces mutations appellent, bien sûr, une analyse, un accompagnement, une vigilance ».

 
Un partenariat d'Eglise

Le document aborde, par exemple, des éléments de vie pratique tels que le « grand décalage » entre le niveau de vie dans une communauté même pauvre en France et les moyens économiques dans le pays d'origine ou encore le fait que les prêtres africains ne sont pas habitués à manger et à vivre seuls. Que des prêtres étrangers puissent se retrouver solitaires les jours de fête reste, pour le Père Pecqueux, l'une des réalités les plus douloureuses. Il suggère que chaque communauté chrétienne confie à certains de ses membres le soin d'être attentif à cette convivialité, « sans pour autant instituer un parrainage ou un tutorat ». Le document insiste sur ce point : « Pour le diocèse qui envoie et celui qui accueille, bien prendre conscience qu'il s'agit d'un partenariat d'Eglise locale à Eglise locale, et non pas une affaire de personne à personne ». Le Père Pecqueux ajoute: « Ces personnes ne viennent pas que uniquement pour rendre un service et nous ne cherchons pas que des célébrants. Nous avons tous intérêt à vivre une qualité relationnelle qui ouvre à la réciprocité ».

 
Un même élan missionnaire

Dans des termes clairs, le texte publié par le secrétariat général de la Conférence des évêques de France invite à une conversion des mentalités : « Il nous appartient de dépasser les clivages inscrits culturellement dans nos mémoires et sortir d'un schéma simpliste qui verrait que dans leur venue en France, ce serait encore nous qui rendrions service » et plus loin :     « Nous pourrons alors devenir ensemble, en frères et sœurs, acteurs de la mission de partout à partout ».


L'heure est, en effet, à l'internationalité. « L'accueil que nous voulons proposer est bien autre chose qu'une simple réponse à des besoins fonctionnels. Il procède d'une conception de la pastorale qui considère l'évangélisation dans sa dimension universelle et la met en œuvre dans la réciprocité », écrit encore le Père Pecqueux dans son introduction. L'aventure du ministère presbytéral peut trouver du souffle autant à travers le témoignage de ces « pasteurs à part entière » (dixit le Synode des Evêques pour l'Afrique, en octobre 2009) qu'à travers leurs collègues du presbyterium, comme des Français qui continuent de se mettre à disposition des Eglises-sœurs des différents continents. Car même pauvre en personnel pastoral, notre Eglise continue d'être généreuse en missionnaires. Le document précise que « la proportion de prêtres français actuellement à l'extérieur... est sensiblement le même qu'après l'appel de Pie XII en 1957 dans l'encyclique Fidei donum ». Pas question donc de cesser d'appeler pour les vocations sous prétexte de ces « renforts » possibles. Chaque baptisé est appelé à servir lui aussi cet élan « dans la vérité et la réciprocité » par sa prière et des gestes fraternels, et sans hésiter à se former.

 

Merci à Chantal Joly

et merci au site des évêques de France

Père Georges Vandenbeusch, prêtre « Fidei Donum »

Père G Vandenbeush

Au moment où, très nombreux, nous pensons très fort au père Georges Vandenbeusch enlevé au Cameroun et emmené au Nigéria par un groupe terroriste, il est peut-être important de rappeler l'origine de la mission de Georges dans la paroisse de Nguetchewe.

 
Le père Georges, précédemment curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (diocèse de Nanterre), a répondu, en accord avec son évêque - à l'époque Mgr Gérard Daucourt - à l'appel « Fidei Donum ».


Lors de la fête de Pâques 1957, le pape Pie XII publiait une lettre importante, une encyclique, dans laquelle il demandait aux Églises d'Europe - riches en prêtres à cette époque - de prêter pour quelques années des prêtres aux Églises naissantes et pauvres en personnel missionnaire.

Cette lettre du Pape concernait aussi l'envoi de religieux et de religieuses ainsi que des volontaires laïcs pour aider ces jeunes Églises et les Instituts missionnaires qui y étaient déjà présents.

 

La lettre de Pie XII commençait par ces deux mots : « Fidei donum », c'est-à-dire : « Le don de la Foi ».

 

Ainsi, depuis 1957 et jusqu'à aujourd'hui, de nombreux missionnaires sont partis, pour quelques années ou des périodes plus longues, au titre du don de la Foi.


Les prêtres Fidei donum sont plus de 1.000 à avoir répondu à l'appel de l'Église depuis 1957 et aujourd'hui, ils sont 150 en Afrique, Asie et Amérique Latine, totalement solidaires avec les peuples et les communautés chrétiennes qui leur sont confiés. Le témoignage de leur foi au Christ et à l'Église passe aussi par la participation à de nombreux projets de développement dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'agriculture.

Ainsi, le père Georges à Nguetchewe travaille au développement des écoles et à l'accueil des réfugiés venant du Nigéria.


La présence des missionnaires catholiques dans les cinq continents de notre monde, au service de tous et prioritairement des plus pauvres, est le signe concret de l'Amour universel de Dieu, qui veut que tout homme soit sauvé dès aujourd'hui, c'est-à-dire reconnu dans sa dignité de fils de Dieu.


Merci au Père Jean Forgeat du Service de la Mission Universelle de l'Église

Merci au Site des Évêques de France