Pâques : Vendredi Saint

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Vendredi Saint : la Célébration de la Passion

Vendredi Saint : la Célébration de la Passion

 

Dans la célébration de la Passion, le Vendredi Saint, c’est la gloire de la Croix qui éclate, plus encore que les humiliations de la Passion, car l’Eglise ne commémore pas la mort du Seigneur sans faire mémoire, en même temps, de sa résurrection.
Aussi les chants abondent-ils en acclamations au Christ vainqueur : « Ta Croix, Seigneur, nous la vénérons, et ta sainte résurrection, nous la chantons; c’est par le bois de la croix que la joie est venue sur le monde. »

 

Voir en bas de page la vidéo du Vendredi Saint 2013

en la cathédrale Notre-Dame de  Paris

 

1. Particularités du Vendredi Saint

Le Vendredi Saint est un jour de jeûne, pour les chrétiens du monde entier : c’est le jeûne pascal, qui commémore la passion du Seigneur, et que l’Eglise nous conseille de poursuivre jusqu’à la Nuit sainte, où nous le romprons dans la joie :


« Le Vendredi Saint est un jour de pénitence obligatoire dans toute l’Eglise, que l’on observe par l’abstinence et le jeûne. » (De festis paschalibus n° 60)
« Le Vendredi saint et, selon opportunité, également le Samedi saint jusqu'à la Vigile pascale, on observe partout le jeûne pascal sacré. » NUAL (n° 20)


Le Vendredi saint comporte aussi la célébration de la Passion du Seigneur, dans l’après-midi ou dans la soirée :


« En ce jour où « le Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Co 5, 7), l’Eglise médite la Passion de son Seigneur et Epoux, et vénère la Croix et, se souvenant qu’elle est née du côté du Christ endormi sur la Croix, elle intercède pour le salut du monde entier. » (De festis paschalibus n° 58)


La célébration de la Passion n’est pas une messe :


« L’Eglise, en ce jour, selon une très ancienne tradition, ne célèbre pas l’Eucharistie ; la communion est donnée aux fidèles uniquement pendant la célébration de la Passion du Seigneur ; toutefois, on peut, à n’importe quelle heure du jour, porter la communion aux malades et aux infirmes qui ne peuvent participer à cette célébration. » (De festis paschalibus n° 59)

 

La célébration de la Passion commence par la liturgie de la Parole, se poursuit par la vénération de la Croix et s’achève avec la communion :


« L’ordonnance de cette action liturgique (liturgie de la Parole, vénération de la Croix, communion), qui vient de la tradition ancienne de l’Eglise, sera observée religieusement et fidèlement, et personne n’a le droit de la changer de son propre chef. » (De festis paschalibus n° 64)


On ne célèbre pas de sacrements le Vendredi Saint, hormis le sacrement de pénitence et celui des malades :


« La célébration des sacrements est strictement interdite ce jour-là, à l’exception de la pénitence et de l’onction des malades. Les funérailles seront célébrées sans chant, sans orgue et sans cloche. » (De festis paschalibus n° 61)


La couleur liturgique de ce jour est le rouge, qui est à la fois le signe de la royauté de Jésus et de sa Passion.


« La couleur rouge est employée le dimanche de la Passion et le Vendredi saint, le dimanche de Pentecôte, aux célébrations de la Passion du Seigneur, aux fêtes de la naissance [au Ciel] des Apôtres et des Évangélistes, et aux célébrations des saints Martyrs. » PGMR (346)


La liturgie de ce jour s'accomplit dans une église dénuée de toute ornementation et de tout embellissement. Après la messe du Jeudi Saint, la veille, les autels ont été dépouillés de leurs nappes, les tapis ont été roulés, et tout ce qui est beau ou superflu a été retiré de l'église ou caché. La croix et les chandeliers ont été enlevés de l'autel.


« Après la messe [du Jeudi Saint], on dépouille l’autel. Il est bon que les croix dans l’église soient recouvertes d’un voile rouge ou violet, si elles ne sont pas déjà voilées depuis le samedi avant le 5 ème dimanche de Carême. On n’allumera pas de lampes devant les images des saints. » (De festis paschalibus n° 57)

Il n'y a pas de fleurs.

L'orgue, les instruments de musique et les cloches restent silencieux.

Les bénitiers sont vides.

 

2. Célébration de la Passion

Le déroulement de la célébration de la Passion indiqué ci-dessous suit les rubriques du Missel romain. Cf Missel du Dimanche, présenté par Pierre Jounel – Texte liturgique officiel.

« La célébration de la Passion aura lieu l’après-midi, vers trois heures. Une raison pastorale pourra faire choisir une heure plus opportune, où il sera plus facile de rassembler le peuple, par exemple depuis midi ou à une heure plus tardive, mais non au-delà de neuf heures du soir. »
(De festis paschalibus n° 63)

Le prêtre, revêtu des vêtements de la messe, qui sont de couleur rouge, s’avance vers l’autel accompagné des ministres.


« Le prêtre et les ministres s’avancent vers l’autel en silence et sans chant. Si l’on doit dire quelques mots d’introduction, que ce soit avant l’entrée des ministres. »
(De festis paschalibus n° 65)


Quand ils sont arrivés, ils se prosternent ou se mettent à genoux.
Tous prient en silence pendant quelque temps.


« Le prêtre et les ministres, après avoir salué l’autel, se prosternent ; que ce prosternement, qui est un rite propre à ce jour, soit conservé avec soin : il exprime en effet l’humble ‘ condition du premier homme ’ ainsi que le chagrin et la douleur de l’Eglise.
Pendant l’entrée des ministres, les fidèles demeurent debout, puis ils se mettent à genoux et ils prient en silence. » (De festis paschalibus n° 65)


Ensuite, le prêtre gagne le siège et il dit immédiatement l’une des deux prières d’ouverture présentes au Missel romain.
 

Les lectures

« Les lectures seront assurées intégralement. Le psaume responsorial et le chant avant l’Evangile seront chantés de la manière habituelle. Pour la proclamation de la Passion selon saint Jean, on suivra les mêmes directives qu’au dimanche précédent [c’est-à-dire le dimanche des Rameaux] » (De festis paschalibus n° 66)

La première lecture est un passage du livre d’Isaïe, qu’on appelle « Chant du Serviteur souffrant » (Is 52,13 – 53,12)


On chante le psaume 30.


La deuxième lecture, tirée de la Lettre aux Hébreux (He 4,14-16 ; 5,7-9), met en relief le caractère sauveur de la mort de Jésus.


L’Evangile proclamé est le récit de la Passion selon saint Jean.

« Le récit de la Passion se fait avec une particulière solennité. Il est à conseiller de le chanter ou de le proclamer de la manière traditionnelle, c’est-à-dire par trois personnes qui tiennent le rôle du Christ, celui de l’évangéliste et celui de la foule. La Passion doit être proclamée par des diacres, ou à défaut par des prêtres. S’il n’y a ni diacre ni prêtre, elle sera proclamée par des lecteurs, et en ce cas le rôle du Christ doit être réservé au prêtre célébrant. »

« La proclamation de la Passion se fait sans luminaire ni encens, sans salutation ni signation du livre ; seuls les diacres viennent demander la bénédiction du prêtre avant de commencer la lecture, comme d’habitude pour l’Evangile. » (De festis paschalibus n° 33)

Après les paroles annonçant la mort du Seigneur – « il rendit l’esprit » – tous se mettent à genoux et l'on s'arrête un moment.


« Après le récit de la Passion, on fera l’homélie, à la fin de laquelle on pourra inviter les fidèles à demeurer quelques instants en méditation. » (De festis paschalibus n° 66)

La Prière universelle

La liturgie de la Parole se termine par la grande Prière universelle qui, en ce jour, est chantée solennellement de la manière suivante :

Le diacre (ou le prêtre) donne l’intention dans un invitatoire.
Tous prient en silence.
Puis le prêtre chante l’oraison, à laquelle le peuple répond : Amen .


Pendant cette prière, les fidèles se tiennent soit debout, soit à genoux.


Le Missel Romain présente dix intentions de prière pour le Vendredi saint :

1- Pour la Sainte Eglise
2- Pour le Pape
3- Pour le clergé et le peuple fidèle
4- Pour les catéchumènes
5- Pour l’unité des chrétiens
6- Pour les Juifs
7- Pour ceux qui ne croient pas en Jésus-Christ
8- Pour ceux qui ne croient pas en Dieu
9- Pour les pouvoirs publics
10- Pour tous les hommes dans l’épreuve

« La prière universelle doit conserver son formulaire reçu de l’antiquité, avec toute l’ampleur des intentions qui signifie la valeur universelle de la Passion du Christ qui a été suspendu à la croix pour le salut du monde entier. Pour une grave nécessité publique, l’Ordinaire du lieu peut autoriser ou proposer une intention spéciale.

Dans l’ensemble des intentions proposées par le Missel, le prêtre pourrait choisir celles qui sont les plus aptes à nourrir la prière de l’assemblée, pourvu toutefois que soit assurée la série habituelle des intentions de la prière universelle. [cf. PGMR n° 70] » (De festis paschalibus n° 67)

La Prière universelle achevée, on vénère la Croix.

La présentation de la Croix

« Pour la présentation de la croix, celle-ci doit être suffisamment grande et belle. On choisira l’une ou l’autre forme de présentation que donne le Missel. Ce rite doit être accompli avec une splendeur digne du mystère de notre salut : aussi bien l’invitation faite en élevant la croix (« Voici le bois de la croix... ») que la réponse du peuple seront chantées, et l’on omettra pas un silence plein de respect après chaque prosternation, le prêtre célébrant demeurant debout et tenant la croix élevée. » (De festis paschalibus n° 68)


La présentation de la Croix peut se faire sous deux formes :


- 1ère forme de la présentation de la Croix

Un ministre, accompagné de deux porteurs de cierge, apporte la Croix voilée à l’autel. Le prêtre, debout devant l’autel, reçoit la croix, il en découvre la partie supérieure et l’élève en chantant :

Voici le bois de la croix, qui a porté le salut du monde.

Le peuple répond : Venez, adorons.

Puis tous s’agenouillent et adorent en silence durant quelques instants, tandis que le prêtre, demeurant debout, tient la croix élevée.

Ensuite, le prêtre découvre le bras droit de la croix, il l’élève à nouveau en chantant : Voici le bois de la Croix…, et on fait comme la première fois.

Le prêtre découvre enfin totalement la Croix,

il l’élève une troisième fois en chantant :

Voici le bois de la Croix…, et on fait de nouveau comme la première fois.

Le prêtre porte enfin la Croix à l’endroit qui convient le mieux pour que les fidèles viennent la vénérer.

 

- 2ème forme de la présentation de la Croix

Le prêtre ou le diacre, accompagné des autres ministres, se rend près de la porte de l’église où l’on a disposé la Croix non voilée, entre les cierges allumés.

Il prend la Croix, les autres ministres prennent les cierges, et tous s’avancent en procession à travers l’église vers le sanctuaire.


Au départ de la procession, puis au milieu de l’église, et enfin devant l’entrée du sanctuaire, celui qui porte la Croix l’élève en chantant :

Voici le bois de la croix, qui a porté le salut du monde.

Le peuple répond : Venez, adorons.

Après chacune de ces réponses, tous s’agenouillent et adorent en silence durant quelques instants.


Ensuite, on dépose la Croix avec les chandeliers à l’endroit qui convient le mieux pour que les fidèles viennent la vénérer.

 

La vénération de la Croix

« On ne doit présenter qu’une seule croix à la vénération : cela est exigé par la vérité du signe. » 
(De festis paschalibus n° 70)


Pour la vénération de la Croix, le prêtre, les ministres et les fidèles s’avancent les uns après les autres : ils passent devant la Croix et lui rendent hommage, soit en faisant la génuflexion devant elle, soit par tel autre signe, par exemple en l’embrassant. Revenu à sa place, chacun s’assied.


Pendant ce temps, on chante l’antienne à la Croix, les Impropères (« reproches »), ou d’autres chants qui conviennent.

« Pour la vénération de la croix, on chantera les antiennes, le chant des reproches (Impropères) et l’hymne   en l’honneur de la croix, qui rappellent sur un mode lyrique l’histoire du salut, ou d’autres chants appropriés. » (De festis paschalibus n° 70)

 

La communion

Après le rite de la vénération de la Croix, on met une nappe sur l’autel. Puis un diacre, ou le prêtre lui-même, va prendre le Saint-Sacrement au lieu où on l’a déposé la veille. Il revient à l’autel, tandis que tous se tiennent debout en silence.


Lorsque le diacre a placé le Saint-Sacrement sur l’autel, le prêtre monte à l’autel et introduit la prière du Notre Père.


Le prêtre montre au peuple le pain consacré, en disant :

« Heureux les invités au repas du Seigneur ! Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. »


Il ajoute une fois avec le peuple :

« Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ; mais dis seulement une parole et je serai guéri. »


Le prêtre communie, puis il distribue le Corps du Christ aux fidèles. Pendant la communion, on peut chanter.


Lorsque la distribution de la communion est achevée, un diacre ou le prêtre lui-même porte la réserve eucharistique à l’endroit qui a été préparé.


Après un temps de silence, le prêtre dit la prière et la bénédiction finales présentes au Missel.


Puis tous se retirent en silence.

« Après la célébration, on dépouille l’autel, en y laissant toutefois la croix entourée de quatre chandeliers.
On prépare dans l’église un lieu convenable (par exemple la chapelle où l’on a conservé le Saint-Sacrement la veille au soir), et on y placera la croix du Seigneur, pour que les fidèles puissent la vénérer et l’embrasser, et demeurer là en méditation. » (De festis paschalibus n° 71)

 

3. Chants liturgiques du Vendredi saint


Répertoire des chants  : Tous les chants liturgiques utilisés pendant la Semaine Sainte ont pour cote la lettre H.


Pendant la vénération de la Croix, on chante :

- L’antienne à la Croix :

« Ta Croix, Seigneur, nous la vénérons, et ta sainte résurrection, nous la chantons.
C’est par le bois de la croix que la joie est venue dans le monde. »

Le chant des Impropères

(« chant des reproches » de Dieu à son peuple)

Merci au Site "Aider les Prêtres"

 

Vidéo du Vendredi Saint 2013 (Office de la passion)

en la cathédrale Notre-Dame de  Paris

Merci à KTO

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