Fête-Dieu Fête du Corps et du Sang du Christ

Fête-Dieu, Fête du Corps et du Sang du Christ.

Qu'est-ce que la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Fête-Dieu)

 

Depuis le XIIIème siècle, la Solennité de la Fête-Dieu est traditionnellement célébrée le Jeudi qui suit le Dimanche de la Très Sainte et Adorable Trinité, c'est-à-dire soixante jours après la grande Solennité de Pâques.
En France, par un indult papal du 9 avril 1802 (l'indult Caprara), elle est liturgiquement "reportée" (faute de jour férié) au Dimanche suivant pour permettre la participation de tous les fidèles.

Cette Solennité comporte, en plus du Saint-Sacrifice de la Messe, la procession solennelle du Saint-Sacrement dans les rues des villes et des villages, aux chants d'hymnes et de cantiques (essentiellement de Saint Thomas d'Aquin). 

ADORATION bougies

 

« Songe à quel honneur tu es élevé, à quelle table tu participes.

Ce que les Anges voient en tremblant, ce qu'ils n'osent contempler

librement à cause de la Splendeur qui en rayonne, nous en faisons

notre nourriture : nous nous y unissons, 
et nous devenons avec

le Christ un seul corps et une seule chair.

Il nous nourrit de Son propre sang et, par tous les moyens,

nous incorpore à Lui »


(Saint Jean Chrysostome)


 

En instituant cette fête le 8 septembre 1264 par le Pape français Urbain IV, l’Eglise nous invite à adorer la Présence Réelle de Jésus dans l'Eucharistie. Par Jésus VERITABLEMENT, REELLEMENT ET SUBSTANTIELLEMENT PRESENT, l’Hostie Sainte devient alors le Sacrement qui nourrit notre âme, le Sacrement indispensable pour nous conduire sur le chemin du Ciel !

Avant de remonter au Ciel, Jésus nous a promis de ne pas nous laisser seuls : « Et voici que Je suis avec vous, tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Matthieu 28, 20). Mais comment peut-Il rester avec nous alors qu'Il est remonté vers son Père ? La réalisation de cette promesse, c'est la Très Sainte Eucharistie, ce Trésor infiniment précieux. C'est là qu'Il reste véritablement, réellement et susbstantiellement présent parmi nous. La Présence Réelle de Jésus dans l'Eucharistie est une Vérité Fondamentale de la Foi catholique, que l'Eglise ne craint pas de réaffirmer au cours des siècles face aux assauts de l'Ennemi. On lui doit donc non seulement notre respect, notre culte mais aussi notre adoration.

Adorer le Très Saint-Sacrement, c'est témoigner que nous reconnaissons, sous l'humble apparence du pain et du vin, le Verbe de Dieu fait Homme.

Laissons maintenant Saint Thomas d'Aquin nous parler de ce prodigieux Sacrement : « (...) Le Fils unique de Dieu, voulant nous rendre participants de Sa Divinité, assuma notre nature pour que, fait Homme, Il fasse dieux les hommes. Pour comble, Il fit servir à notre salut tout ce qu’Il nous emprunta. Son corps, en effet, Il L’offrit en hostie à Dieu le Père sur l’autel de la Croix pour notre réconciliation; Son sang, Il le répandit à la fois comme rançon de notre misérable servitude et comme bain purificateur de tous nos péchés. Et pour que demeure à jamais parmi nous la mémoire d’un tel bienfait, Il a laissé aux fidèles Son corps en nourriture et Son sang en breuvage sous les espèces du pain et du vin. O précieux et admirable festin, porteur de salut et rempli de toute suavité ! Que trouver de plus précieux ? Ce n’est plus la chair des taureaux et des boucs qui nous est présentée en nourriture comme dans l’ancienne loi, mais le Christ, vrai Dieu.

Quoi de plus merveilleux que ce sacrement ? En Lui pain et vin sont changés substantiellement en corps et en sang du Christ au point que le Christ, Dieu et Homme parfait, soit contenu sous l’apparence d’un peu de pain et de vin. Alors le Christ est mangé par les fidèles sans être déchiré. Bien plus, après la fraction il demeure entier dans chaque fragment. Les accidents persistent sans leur substance pour donner lieu à la foi, tandis qu’invisiblement on consomme ce qu’on peut voir caché sous une autre apparence. Ainsi les sens, jugeant d’après les accidents qu’ils connaissent, sont à l’abri de l’erreur.

Aucun sacrement ne possède plus d’effet salutaire car c’est lui qui remet les péchés, augmente les vertus et comble l’âme de l’abondance de tous les charismes de l’Esprit.

On l’offre dans l’Église pour les vivants et les morts. Ainsi profite à tous ce qui a été institué pour le salut de tous. Personne enfin n’est capable d’exprimer adéquatement la suavité de ce sacrement où l’on goûte à sa source la douceur spirituelle et où l’on rappelle la mémoire de la charité incommensurable que le Christ a montrée dans Sa Passion. Aussi, pour fixer plus profondément dans les cœurs des fidèles l’abîme de cette charité, c’est à la dernière cène, au moment de passer de ce monde au Père, après avoir célébré la Pâque avec les disciples, qu’Il institua ce sacrement, mémorial perpétuel de Sa Passion, accomplissement des anciennes figures et miracle le plus grand de tous ceux qu’Il a faits. A ceux qui étaient attristés de Son absence, Il le laissa comme insigne consolation » (Sermon de Saint Thomas d’Aquin, Opuscule 57).
 

Les textes de la Fête-Dieu

• ANNEE A - TEXTES LITURGIQUES (SANCTISSIMI CORPORIS ET SANGUINIS CHRISTI)

- Deutéronome 8, 2-3 ; 14-16a : Dieu nourrit son peuple
- Psaume 147, 12 : Peuple de Dieu, célèbre ton Seigneur !
- 1 Corinthiens 10, 16-17 : Le sacrement de l'unité
- Jean 6, 51-58 : Le pain que je donnerai, c'est ma chair

• ANNEE B - TEXTES LITURGIQUES (SANCTISSIMI CORPORIS ET SANGUINIS CHRISTI)

- Exode 24, 3-8 : Conclusion solennelle de la première Alliance
- Psaume 116, 12 : Nous partageons la coupe du Salut en invoquant le Seigneur
- Hébreux 9, 11-15 : Le Christ nous purifie par Son propre Sang
- Marc 14, 12-16 ; 22-26 : L'Eucharistie, Sacrement de la Nouvelle Alliance

• ANNEE C - TEXTES LITURGIQUES (SANCTISSIMI CORPORIS ET SANGUINIS CHRISTI)

- Genèse 14, 18-20 : Melchisédech offre à Dieu le pain et le vin
- Psaume 110, 1 : Tu es prêtre à jamais. Christ et Seigneur !
- 1 Corinthiens 11, 23-26 : Institution de l'Eucharistie
- Luc 9, 11-17 : Le Christ nourrit son peuple

Merci au Site de Notre-Dame-des-Neiges
 

Fête-Dieu : le pape François appelle à ne pas se tromper de table

pape calice

 

L 20 juin 2014, pour la solennité du Saint-Sacrement, le Souverain Pontife rappellait aux croyants que le Corps et le Sang de Jésus sont la vraie nourriture et la vraie boisson qui rassasient la faim profonde de l’hommeet non « certains plats » que leur offre le monde.

 

Il y a des mets qui viennent de la table du Seigneur (vie, amour, éternité…) et d’autres de la table de l’esclavage (argent, succès, vanité, pouvoir...). Le tout est de savoir à quelle table, moi croyant, je veux manger !

Moïse, pendant 40 ans, a guidé le peuple d’Israël dans le désert vers la Terre promise, le faisant sortir d’Egypte et de sa condition d’esclave. « Un long chemin dans le désert, un temps de famine et de découragement, surmonté grâce à l’intervention de Dieu et à son infinie bonté ». Si les Ecritures en font mémoire, c’est pour que l’homme n’oublie pas qu’il « ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur » a rappelé le pape François devant des milliers de fidèles rassemblés le 19 juin sur le parvis de la basilique Saint-Jean-de-Latran, à l’occasion de la Fête-Dieu, ou fête du Corps et du Sang du Christ, son nom officiel.

La Fête-Dieu, ou encore fête du Saint-Sacrement, est célébrée en Italie le jeudi après le dimanche de la Sainte-Trinité  (en France, le dimanche qui suit), c’est-à-dire 60 jours après Pâques. Elle célèbre la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie (cf. Aleteia) .

« Se laisser nourrir par le Seigneur et bâtir son existence non pas sur les biens matériels mais sur la réalité qui ne périt pas : les dons de Dieu, sa Parole et son Corps », c’est cela « vivre l’expérience de la foi », a expliqué le Souverain Pontifie dans son homélie. Et le chrétien est appelé à ne pas l’oublier. Car, comme le peuple élu, durant sa longue marche, qui « regrettait  la viande et les oignons qu’ils mangeaient en Égypte à la table de l’esclavage », et une fois installé, courait « le risque d’oublier les tristes événements de son passé », lui aussi court le risque d’oublier et de se laisser tenter par cette abondance de « propositions de nourriture qui ne viennent pas du Seigneur et qui, apparemment, satisfont davantage » : l’argent, le succès, la vanité, le pouvoir et l’orgueil ...

Il est impératif que le chrétien ne perde pas sa mémoire, ne la rende pas « prisonnière de sélections égoïstes et mondaines ». Il faut que cette mémoire soit vivante, qu’elle lui permette de « reconnaître le faux pain qui leurre et qui corrompt, a dit le Pape, parce que fruit de l’égoïsme, de la suffisance et du péché », et de s’asseoir à la table de mets, certes « peut-être pas aussi appétissants que certains plats que nous offre le monde », mais qui répondent à sa vraie faim : « ...une faim profonde qui est dans l’homme » et qui ne peut être satisfaite par la nourriture ordinaire : «  ...une faim de vie, une faim d’amour, une faim d’éternité ».

Jésus nous donne cette nourriture dans l’Eucharistie : « … son Corps est la vraie nourriture sous les espèces du pain ; son Sang est la vraie boisson sous les espèces du vin. Ce n’est pas simplement un aliment avec lequel rassasier nos corps, comme la manne ; le Corps du Christ est le pain des derniers temps, capable de donner la vie, et la vie éternelle, parce que la substance de ce pain est l’amour», explique le pape, « un amour si grand qu’il nous nourrit de lui-même, un amour gratuit, toujours à la disposition de toute personne affamée et qui a besoin de refaire ses forces ».

Quelle meilleure occasion pour le Pape que celle de la fête du Saint-Sacrement pour un appel à un nouvel examen de conscience : « Et moi ? Où est-ce que je veux manger ? À quelle table est-ce que je veux me nourrir ? À la table du Seigneur ? Ou bien, est-ce que je rêve de manger des mets délicieux, mais dans l’esclavage ? Chacun de nous peut se demander : Quelle est ma mémoire? Celle du Seigneur qui me sauve, ou celle de l’ail et des oignons de l’esclavage?

Merci au Site Aleteia

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Te voici devant le Saint-Sacrement, c’est ton Dieu que tu viens adorer.

Je t’attendais. Tu arrives le cœur et l’esprit encombré de tout ce qui te préoccupe.
Décharge-toi en déposant tout cela au pied de cet autel.
Remets tout cela entre mes mains et prends conscience de ma Présence.

Tu as beau regarder tes yeux ne voient qu’une hostie blanche.
Si tu pouvais voir ce qu’il en est en réalité,
Voilà ce que tu contemplerais :

"A côté du Fils, il y a toujours la présence réelle du Père,
La présence réelle de l’Esprit-Saint,
Il y a toujours la Divine et très Sainte Trinité.

Mais comme au Ciel, à côté de chaque tabernacle,
Il y a aussi la présence extasiée et joyeuse de votre céleste Maman.
Y sont aussi tous les Anges.

Il y a aussi tous les saints et bienheureux...
La prière incessante de toutes les âmes du Purgatoire."

Saint Antoine-Marie Claret

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