Barre 2013-09-11 Mercredi de la 23° sem du TO
Col 3 / 1-11 Luc 6 / 20-26 (cf 2009)
Quand l’actualité est trop dure, le présentateur prévient : « Attention, des images peuvent heurter… » .Alors…on regarde en se préparant à je ne sais quel frisson.
Mais quand, aussitôt après, j’ai lu l’évangile de ce jour il ne me restait qu’une alternative :
soit désespérer de la naïveté des paroles de Jésus : « Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable »
soit me dire que justement, devant l’inhumanité de cette guerre, seules des paroles « au-delà de l’humain » pouvaient être valables et salvatrices.
Ces Béatitudes sont faites pour donner de l’espoir.
Facile diront certains : Oui, facile de ridiculiser ainsi celles et ceux qui, croyant à la vie éternelle, risquent leur bonheur sur sa réalité future et baissent les bras devant la barbarie humaine.
Mais il y a une façon de gérer le temps présent qui n’est pas simple attente passive de cette récompense, comme si la guerre, la pauvreté, la faim, les larmes et le mépris n’existaient pas.
Et l’on assiste à ce paradoxe, mais l’évangile n’en est pas à une surprise prés ! Ce sont celles et ceux qui ont le plus cru au bonheur futur offert par Dieu aux hommes, qui se sont trouvés être les plus ardents à soulager leurs malheurs présents.
St Paul recommandait aux colossiens : il n’y a plus de grec et de juif, d’israélites et de païens, il n’y a pas de barbare, de sauvage, d’esclaves, d’homme libre, il n’y a que le Christ en tous, il est tout.
Je laisse aux politiques la rude responsabilité de savoir comment établir la Paix en Syrie, mais n’est-ce pas y contribuer que de rappeler ces paroles de l’apôtre pour me convaincre que les Béatitudes sont vraiment LA Bonne Nouvelle pour l’humanité.
AMEN