Homélies DE L'AVENT 2020

Retrouver les textes des homélies des dimanches de l'Avent 2020 écrites par le diacre Laurent Kitiaschvili

couronneavent2.jpg

Homélie du deuxième dimanche de l’Avent 2020, «Préparez le chemin du Seigneur»

Dimanche dernier, premier dimanche de l’Avent, nous avons appris de Jésus que nous étions des portiers chargés de veiller. Veiller à recevoir, écouter et partager la Parole. Veiller à partager dans l’Eucharistie le Pain de vie pour témoigner, en sortant de l’église, de notre joie profonde. Veiller au pauvre, à l’épuisé, au désespéré qui attend devant la porte de l’église, aux carrefours, dans nos rues.

Aujourd’hui Jésus nous demande de préparer le chemin du Seigneur. De portiers, nous voilà devenus cantonniers. Car allumer la deuxième bougie nous permet de voir la route qui s’étire au-delà du seuil.

Que sont Seigneur, ces terres arides, ces ravins, ces montagnes et collines, ces escarpements, ces sommets à aplanir? Nous pouvons penser aux obstacles que les temps actuels dressent devant nous. Comme la terrible covid qui dévaste le corps des malades et empêche les rassemblements
des différentes religions, comme l’indifférence religieuse ou pire, l’hostilité envers les religions. Et comme les marchands du temple qui détournent nos frères vers les commerces en les écartant des rassemblements dominicaux.

Oui, il y a des obstacles, là-bas, dans le monde. Mais il y a aussi des obstacles dans le cœur des hommes. L’individualisme, la recherche d’une croyance personnelle qui rassure et ne bouscule pas, la tentation du moindre effort ou la joie d’être plus malin que les autres.

Oui, il y a des obstacles, là-bas, chez les autres. Mais ce chemin, est-ce qu’il ne commence pas en nous, en moi? Ces obstacles ne seraient-ils pas ce qui peut sortir de notre bouche qui offense nos proches et le Seigneur? Ou nos actions ou nos omissions qui sont autant de contre-témoignages qui dénaturent l’Évangile du Salut? Ou encore nos pensées qui font obstacle à notre charité quand nous voulons faire le bien sans cependant rien perdre de notre confort?

Alors commençons par être les cantonniers de notre cœur, de nos pensées, de nos actions, entre nous d’abord et plus largement vers le monde, particulièrement vers les plus fragiles. Comme ce chantier est très dur à entreprendre seul! Heureusement, nous sommes assemblés, par notre baptême, en un peuple qui marche avec son Seigneur; nous sommes une assemblée qui prie, nous œuvrons dans des services, des missions où nous nous grandissons les uns par les autres. Pensons par exemple aux guirlandes et décorations qui ornent nos églises, ou au calendrier de l’Avent que nous recevons chaque matin ou encore à la neuvaine à l’Immaculée Conception. Seuls nous n’aurions rien pu réaliser de cela; c’est ensemble que nous accueillons ces fruits du travail conduit par l’Esprit.

C’est ensemble que nous préparons les chemins du Seigneur, que nous trouvons la force de ne pas nous laisser entraîner dans les impasses proposées par le monde. Et si nous accomplissons ces efforts, c’est parce que nous sommes soutenus par notre Seigneur qui nous regarde et nous annonce:

Veillez. Préparez le chemin du Seigneur. Soyez toujours dans la joie.

~~~~~~

couronneavent1.jpg

Homélie du premier dimanche de l’Avent 2020 «Veillez»


Se rassembler, chanter, échanger des cadeaux: beaucoup de ce qui fait la fête de Noël n’est pas possible à cause de la Covid 19. Pour les chrétiens, Noël c’est aussi une lumière éclatante qui déchire la nuit des difficultés et des peines qui nous accablent.


Veiller, c‘est rester dans la lumière, pour nous chrétiens, c’est rester attachés au Christ. Les textes de ce jour nous ont bousculés en nous disant «n’attendez pas Noël pour veiller, c’est chaque jour qu’il faut veiller». Et les lectures nous disent comment veiller: c’est garder Jésus à nos côtés, ce Dieu toujours présent qui veille sur nous, annoncé par Isaïe. Paul fait l’inventaire des dons déjà reçus, des dons permanents et particulièrement du don
de sa Parole. Nous pouvons chaque jour la découvrir et la méditer, la partager. En faisant ainsi nous renouons le contact avec Dieu. Nous pouvons garder de notre célébration un chant, une parole, capables de nous garder dans la joie et l’espérance. C’est cela vivre en communion avec Jésus, avec son Dieu.

Veiller: Jésus dans l’Évangile de Marc nous donne la comparaison avec un maître qui, avant de partir en voyage a donné des instructions. Pour nous, veiller, c’est accomplir toutes les tâches qui nous sont confiées par notre baptême, par un appel (EAP, CPS), par notre ordination.

Veiller, c’est accomplir nos tâches de façon que nos familles, notre entourage en tout lieu connaissent notre joie d’attendre, à Noël, la venue de l’Enfant Jésus.

Veillons car Dieu veille sur nous. Il nous donne toutes ses richesses: les nombreux messages de sa Parole, la paix qui nous rassemble, des instants de repos en lui et une joie à porter autour de nous.

Veillons activement, généreusement, joyeusement, en décorant nos églises, en donnant pour la Banque Alimentaire, en recevant le calendrier de l’Avent du secteur, en vivant la neuvaine à l’Immaculée Conception, en laissant Michel vivre paisiblement sa retraite parmi nous.