Pape François à la Curie

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Le Pape François et la Curie (et à L'Eglise) : ce 22 décembre 2014, discours annuel de voeux aux membres de la Curie (le gouvernement de l’Eglise), dans lequel le Pape les a conviés à « un vrai examen de conscience ». Examen de conscience que nous sommes nous aussi invités à faire.

Pape François et la Curie

 

Il s'agit du discours annuel 2014 de voeux aux membres de la Curie (le gouvernement de l’Eglise), dans lequel le Pape les a conviés à « un vrai examen de conscience ».
Examen de conscience que nous sommes nous aussi invités à faire.

 

« Sans Dieu nous ne pouvons rien faire »,
« L’Esprit Saint unit tandis que le diable divise ».

 

Le pape François a utilisé un langage direct pour dresser une « liste des maladies » qui menacent aujourd’hui le corps de l’Église.

 

Au cours de ce qu’il a défini « une incitation et un examen de conscience pour se préparer à Noël », le pape a parlé de la Curie comme d’un corps sujet aux tentations, aux dangers qui l’éloignent de la vocation au service, à diffuser la joie du Seigneur.

 

Combien de fois, occupés par les nombreuses occupations quotidiennes, nous tombons dans le « marthalisme* », en perdant ainsi la meilleure chose, c’est-à-dire nous asseoir aux pieds de Jésus.
(voir l'évangile de Jésus chez Marthe et Marie : Évangile selon Luc 10:38-41)

 

Le pape François a dressé lundi 22 décembre 2014, un « catalogue » de quinze maladies qui menacent le haut clergé, et plus particulièrement la Curie, dans une discours d’une sévérité sans précédent condamnant
la mondanité,
l’hyperactivité,
les rivalités,
les bavardages,
les calomnies,
et la zizanie.

 

Ce discours annuel de vœux aux membres de la Curie (le gouvernement de l'Église), dans lequel il les a conviés à « un vrai examen de conscience », avait lieu dans le cadre très solennel de la Salle Clémentine au Vatican, devant les cardinaux réunis dans un grand silence.


Ensuite, dans l’immense Salle Paul VI, Jorge Bergoglio a innové en saluant, dans une ambiance au contraire très festive, les employés du Vatican et leurs familles.
Il a rendu hommage aux « invisibles » qui permettent au Vatican de fonctionner jour après jour.

 

Mais auparavant, après avoir brièvement remercié cardinaux et évêques pour les services rendus dans l’année écoulée, le pape argentin a estimé que, comme « tout corps humain », la Curie souffrait « d’infidélités » à l’Evangile et était menacée de « maladies », qu’il fallait apprendre à « guérir ».



Il a alors exposé « un catalogue » de ces maladies, pour que la Curie devienne « chaque jour plus harmonieuse et unie ».

Il en a cité quinze, employant des formules-choc comme

« l’Alzheimer spirituel »,

« la fossilisation mentale et spirituelle »,

« le coeur de pierre,

« le terrorisme des bavardages »,

« la schizophrénie existentielle » ,

« le narcissisme faux »,

« la planification d’expert-comptable »,

« les rivalités pour la gloire »,

« les « faces funèbres »,

« l’orchestre qui émet des fausses notes »...

« Esclaves d’idoles »


« La guérison est la fruit de la prise de conscience de la maladie », a conclu le pape, en appelant les évêques et cardinaux à laisser « l’Esprit saint » inspirer leurs actions, à « ne pas vouloir le domestiquer », et à ne pas compter seulement sur leurs dons intellectuels ou organisationnels.

 

Il y a toujours la tentation de « se sentir immortel », a-t-il observé, conseillant aux prélats d’aller dans les cimetières où « sont tant de personnes qui se considéraient indispensables ».

Il leur a aussi conseillé, lui qui ne prend jamais de vacances, d’éviter la « maladie » de la suractivité de ceux « qui s’enfouissent sous les dossiers ».
 

Certains autres « dépendent totalement de leurs passions, caprices et manies, ils se construisent des murs autour d’eux, devenant de plus en plus esclaves d’idoles », a-t-il critiqué.

« Les prêtres sont comme des avions. Ils font la une quand ils tombent », a-t-il noté, sans jamais mentionner aucun fautif en particulier.
 

Fustigeant particulièrement la calomnie, qui peut équivaloir à un « homicide de sang froid », 
il a évoqué notamment le cas passé au Vatican d’ « un prêtre qui appelait les journalistes pour raconter et inventer des choses privées sur ses confrères. Pour lui, ce qui comptait c’était d’être sur la première pages des journaux, et de se sentir puissant, le pauvre! »


Après ce discours reçu comme une douche froide, François a salué un à un les cardinaux. 


Le Pape François, qui a expliqué à plusieurs reprises qu’il se sentait quelquefois « anticlérical », 
a engagé depuis son élection en mars 2013 une profonde réforme de la Curie,
se heurte à de nombreuses oppositions internes et suscite de nombreuses inquiétudes. 

Cette réforme en cours ne devrait pas se conclure avant 2016.
 

La fin du pontificat de Benoît XVI avait révélé l’étendue des intrigues, du carriérisme, et des manœuvres dans le dos du pape.

 

Ci-dessous, la vidéo des vœux du Saint Père

 

Merci au Site LesEchos.fr

 

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